Portugal État unitaire

Les principales réformes

Une réforme territoriale de grande ampleur a été menée au Portugal, dans l’objectif de faire face aux réductions des dépenses publiques imposées par la crise.

Une importante réforme, dont une partie a été votée par le Parlement en 2012, est inspirée des recommandations faites par la Troïka (Commission Européenne, Fonds Monétaire International et Banque Centrale Européenne) au gouvernement portugais pour faire face aux difficultés financières du pays.

Cette réforme vise à la rationalisation financière des autorités locales, mais elle ne modifie pas l’organisation territoriale du pays. Il n’est pas prévu de procéder à la création de régions au Portugal continental.

Outre un plus grand contrôle des finances publiques, cette réforme prévoit une décentralisation de certaines compétences au profit des municipalités du pays, notamment dans les domaines de la santé publique et des soins de santé, de la gestion des espaces verts et de l’urbanisme. Il est également prévu une réduction du nombre de paroisses civiles, collectivités locales inframunicipales correspondant souvent aux villages, et ayant notamment compétence en matière d’éducation ou de santé au niveau local. Sur les 4 259 paroisses existantes avant la réforme, environ 1 500 devraient disparaître, ce qui entraînera une baisse du nombre d’élus locaux.

Les administrations locales portugaises ont à présent la tâche énorme de procéder à des réductions de coûts, et ce à un moment où elles connaissent une baisse de leurs ressources, notamment des transferts de l’État.

À cet égard, afin de procéder à des économies d’échelle, les 23 intercommunalités et les deux aires métropolitaines de Lisbonne et de Porto ont intensifié leur coopération.

L’autonomie locale au Portugal :

Compte tenu du faible niveau de concertation entre le gouvernement et les autorités locales portugaises, les nouvelles dispositions et le désengagement financier de l’État pourraient avoir des répercussions négatives sur l’autonomie locale. La suppression de certaines paroisses civiles, pouvant éloigner les citoyens des services publics, doit également être surveillée, notamment dans les zones rurales.

 

LES PRINCIPALES RÉFORMES

Depuis 2012 :

  • Décentralisation de certaines compétences au profit des municipalités
  • Suppression de 1 500 paroisses civiles
  • Importantes réductions des transferts financiers
  • Renforcement de la coopération intercommunale et des aires métropolitaines
  • Mise en place de réduction des coûts de l’administration locale