Albanie État unitaire

ALBANIE  /  HISTORIQUE

Historique et évolutions

L’Albanie est une république à régime parlementaire. La République a adopté sa Constitution le 21 octobre 1998.
L’Albanie rejoint officiellement l’OTAN lors du sommet de Strasbourg, en avril 2009. Le gouvernement du Premier ministre S. Berisha, reconduit lors des élections de juin 2009, présente l’adhésion à l’Alliance atlantique comme un « premier pas » vers l’intégration européen mais la route risque d’être encore longue pour l’Albanie.
En 2006 est signé un Accord de stabilisation et d’association avec l’Union Européenne ainsi qu’une demande d’adhésion de l’UE par l’Albanie est déposée.

Actuellement deux millions d’Albanais vivent en dehors des frontières de l’Albanie, la population de ce pays est, en revanche, homogène ; la seule minorité nationale importante est la minorité grecque, estimée à 150 000 personnes et concentrée dans le Sud.
Les Albanais se divisent toutefois sur les plans religieux (70 % de musulmans, 20 % d’orthodoxes et 10 % de catholiques) et ethnique (Guègues au nord du fleuve Shkumbin, Tosques au sud), les Guègues étant de culture clanique, et les Tosques plutôt liés à une culture latifundiaire et urbaine.
Hormis la ville de Korçë et les ports de Durrës et de Vlorë, les villes principales se situent sur un axe nord-sud suivant la limite entre les plaines littorales et les zones montagneuses (Shkodër-Krujë-Tirana-Elbasan-Berat-Gjirokastër).
Pendant la période communiste, les limitations imposées aux déplacements intérieurs ont freiné le développement des villes et fait apparaître de fortes pressions démographiques dans les régions montagnardes du Nord et du Sud. La chute du régime communiste, en 1990, provoque d’importants mouvements de population : plus de 300 000 Albanais émigrent en Grèce et en Europe occidentale, et la population de Tirana passe en quelques années de 240 000 à 370 000 habitants.

Le processus de décentralisation a débuté en 2000 avec l’adoption de la « Stratégie de décentralisation » qui a restructuré le territoire en régions, en municipalités et en communes, signant l’abandon définitif de l’ancien système de circonscriptions.
Les efforts de décentralisation se sont par ailleurs poursuivis entre 2000 et 2007, la dernière étape en date étant l’adoption de la « Stratégie intersectorielle pour le développement régional », approuvée en 2007, qui reste encore à mettre pleinement en œuvre.

Le pays comporte deux niveaux de collectivités territoriales à savoir 12 Régions, ainsi que 61 Municipalités, essentiellement des zones urbaines et Communes/zones rurales principalement. Les Municipalités et les Communes constituent les unités territoriales de base du système de l’administration locale autonome, dont le second niveau d’intervention est assuré par les Régions.

La ville (ou municipalité) de Tirana (officiellement Tiranë en albanais, et qui est aussi le siège de la nouvelle préfecture de même nom, et celui de la plus ancienne sous-préfecture du district également de même nom) dispose d’un statut particulier (dans des domaines de niveau national ne relevant pas des compétences territoriales et administratives de la nouvelle préfecture ni de l’ancien district, ni de celui de la nouvelle municipalité ou de l’ancienne ville), en raison de son étendue et de son expansion en tant que capitale du pays.

Au lieu d’être subdivisée en communes puis en villages (ou localités) sans réelle compétence propre, la Ville de Tirana bénéficie d’un découpage en centres administratifs aux compétences élargies (assimilés aux communes en Albanie, mais comparables aux arrondissements de communes des grandes villes de France) où les principaux services municipaux sont localisés et sectorisés pour mieux servir la population en forte croissance face au reste du pays qui subit des émigrations importantes.

Par ailleurs, sur le plan administratif, l’Albanie est découpée en 36 districts (Rrethe) et de 12 préfectures (qark) avec à leurs têtes des préfets nommés par le Conseil des ministres. Ces structures sont donc des niveaux déconcentrés de l’Etat.